La journée commence comme
une vraie journée de vacances. Grasse matinée, soleil dehors… et un sympathique
mal au crâne des bières de la veille. Aujourd’hui, les trains et métros sont en
grève. Mais les bus roulent. Neal et Alexandra ont décidé de se promener dans
la ville. Avec les autres, nous allons visiter une île.
Nous traversons donc
Athènes en bus jusqu’au port du Pirée. Une bonne heure. Dans ce port énorme,
plusieurs bateaux annoncent un départ vers les îles. Un guichetier nous
interpelle pour qu’on choisisse sa compagnie: "Don’t panic, it’s
there!" En effet, il n’y a pas foule. Dans le bateau, nous
traversons vite fait le grand salon vieilli et faussement chic pour nous installer
au soleil sur le pont et profiter au mieux de la vue.
Une autre bonne heure
plus tard, nous accostons à Egina. En arrivant au port, l’île donne l’impression
d’être enfoncée dans le sol. Les vagues envahissent les quais. L’île a l’air
paisible. Ce n’est plus la saison touristique. Nous nous équipons d’un paquet
de pistaches locales que nous dégustons au pied des restes du temple d’Apollon,
au bruit des galets qui cliquettent sous les vagues. A la découverte d’Egina,
nous ne croisons que des maisons secondaires bien cossues. La crise ne semble pas
frapper tout le monde aussi fort. Nous débouchons sur une petite plage quand le
soleil se couche. Le vent est fort et les vagues sont belles. Un peu de calme
dans un chouette paysage, ça fait du bien.
Nous reprenons le
bateau de 18h et avons juste le temps de nous enfiler quelques feuilles de
vigne, une petite salade grecque et une Mythos. Après nos à-fonds de 50cl, nous
avons quelques craintes montant à bord de la navette rapide qui menace de nous secouer
pas mal jusqu’au Pirée. Mais à peine posés, on s’endort. Du port, nous prenons
un taxi pour rejoindre Alexandra, Neal et notre seul rendez-vous de la journée, Tassos et Andreas, deux camarades de l’OKDE-Spartakos qui parlent très bien
français, ce qui nous épargne ainsi les efforts de traduction depuis l’anglais.
Journée vacances, c’est journée vacances.
Place Monastiraki, le
temps de quelques photos de nuit avec l’Acropole en arrière-fond histoire de
rassurer certains de nos employeurs que nous étions bien là en purs touristes,
nous nous mettons à la recherche d’un resto. Evidemment, les alentours
ressemblent plutôt à la rue des Bouchers de Bruxelles. Nous choisissons
finalement un resto à l’entrée de l’avenue Athinas, dont les nappes en
plastique toutes simples et les assiettes bien copieuses nous attirent. Tassos et
Andreas nous rejoignent. Alors que trois musiciens mettent l’ambiance en live
aux rythmes traditionnels, nous discutons stratégie et gauche radicale. Où en
sont les syndicats? Et l’unité de la gauche? Comment combattre les
fascistes? Et organiser la solidarité internationale? Nous avions
largement de quoi discuter jusque 2h du matin…
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